Le logement constitue un élément clé sur le plan de la santé mentale et du bien-être psychologique. Parler de son logement, en fin de compte, c’est parler de soi. Ne pas avoir de chez soi constitue une souffrance, d’autant plus grande que notre société privilégie fortement les valeurs d’intimité et d’épanouissement personnel et assigne au logement le rôle de camp de base, lieu privilégié du déploiement de la vie privée.
On dit souvent que notre foyer doit être un lieu de paix, un endroit où il fait bon vivre. Malheureusement, de plus en plus de jeunes, se retrouvent à la rue, sans domicile fixe. Les alternatives, sont les amis, les hébergements d'urgence. Certains préfèrent rester chez eux, au coeur des tensions, en laissant la situation s’aggravée.
Il devient alors compliqué de garder un moral positif et de continuer à aller de l'avant pour se construire au sein de notre société. Dans notre structure AltitudeZero, nous avons un troisième secteur, « Campement ». Dans des espaces de vie bienveillants et sécures, nous mettons à disposition des chambres et des studios, avec un accompagnement socio-éducatif tout au long de la prise en charge.
L’objectif premier est de construire un lien, une relation de confiance, afin de solidifier les fondements du jeune. Ce dont la jeunesse a besoin, c'est qu'on lui dise qu'il y a un bateau en construction dans sa propre cale sèche mentale, et que ce bateau est destiné à prendre la mer.
